Mélanie Vassart, journaliste déco et chineuse passionnée

Mélanie Vassart, journaliste déco et chineuse passionnée

Célébrer le temps qui passe et les imperfections qui en résultent. C’est avec cette philosophie que Mélanie Vassart, journaliste déco depuis 10 ans, a imaginé sa boutique vintage en ligne Éloge. Aspirer à une vie plus slow, consommer moins et mieux et se rencontrer sur l’essentiel guident son quotidien, entre ville et campagne.

Qui es-tu ?

Mélanie Vassart, 32 ans. Je vis à Puteaux, près de Paris, et je rénove actuellement une vieille ferme en Algarve, dans le sud du Portugal. 
Je suis journaliste déco depuis 10 ans (notamment pour Home Magazine qui prône la Slow life) et en parallèle de mon activité d’écriture je chine pour ma boutique en ligne d’objets de seconde main, Éloge


Quelles sont tes sources d’inspirations ? 

La nature comme la ville m'émerveillent. J’ai grandi à la campagne, où la vie dehors m’a appris à savourer les choses les plus simples. L’odeur de la rosée du soir l’été, un champ de blé doré par le soleil, une balade en forêt pour ramasser les châtaignes à l’automne, un bouquet de fleurs glané lors d’une balade… sont de véritables madeleines de Proust. En ville, c’est l’architecture qui gagne toute mon attention. Un bâtiment historique, un mur à la patine assumée, un bout de mosaïque comme perdu dans le béton… je flâne souvent la truffe au vent avide de nouvelles découvertes. 
Et depuis que j’ai la chance de voyager, je me laisse aussi bien charmer par les formes envoûtantes du désert de Bardenas que par les ruelles des villages perchés de Grèce.  


Tes petits gestes du quotidien pour un monde plus durable ?

Prendre les transports en commun plutôt que la voiture, utiliser des sacs à vrac pour faire mes courses, donner plutôt que jeter, acheter au maximum de seconde main tant en décoration que pour les vêtements, réduire ma consommation de viande, utiliser des produits naturels pour faire le ménage… depuis quelques années, j’introduis petit à petit de nouveaux gestes à mon quotidien, qui me semblent tellement évidents à présent. Il n’y a pas de recette miracle, mais je suis persuadée que chacun à son échelle peut définir ses propres axes d’amélioration. 


Tes conseils pour adopter un mode de vie Slow ?

Savoir déconnecter est un exercice du quotidien. Depuis la naissance de ma fille, j’ai appris à beaucoup plus relativiser, et à m’accorder de vrais moments de pause. Mais parfois, je réalise que je me laisse à nouveau embarquer dans le rythme fou de la vie, ce n’est donc pas encore un acquis. 

Certains rendez-vous de la semaine me permettent de ralentir le rythme : un déjeuner dehors, le marché du dimanche matin suivi du petit café en terrasse, préparer le repas avec un podcast dans les oreilles (quand c’est possible), et bien sûr les brocantes du week-end. 

Mais c’est surtout dans mon rythme de travail que les choses ont le plus évolué. Lorsqu’on est à son compte, il est très difficile de se fixer des limites. Les journées 8h-20h étaient mon quotidien, et j’ouvrais souvent à nouveau l’ordinateur après le dîner. À présent, sauf exception pour boucler un projet, je termine à 18h. Je suis mieux organisée, je tergiverse moins, et cela m’offre une vraie soirée pour souffler et profiter de mon compagnon et de ma fille. 


Les avantages d’une déco chinée ?

Affirmer sa personnalité ! En ajoutant des pièces vintage dans votre intérieur, vous créez un espace unique, qui vous ressemble, et qui reflète ce que vous êtes. En plus d’ajouter une touche d’originalité, elles suscitent un sentiment de nostalgie et de singularité. Pour se démarquer, il n’y a rien de tel !

Ce que j’aime, c’est bien sûr mixer toutes ces trouvailles avec des pièces neuves et artisanales : de la vaisselle rapportée du Maroc, un vase en osier déniché au Mexique, des planches à découper trouvées chez un artisan dans le sud du Portugal etc.


Pourquoi faut-il privilégier la seconde main quand c’est possible ?

Aujourd’hui, 9 français sur 10 achètent sur le marché de l’occasion. Je trouve ces chiffres tellement encourageants ! Outre la question du prix qui n’est pas toujours un argument, c’est aussi l’histoire de l’objet, son côté unique, les traces du temps qui lui donnent son charme qui me séduisent.

Avant d’acheter neuf, j’ai toujours le réflexe de consulter les sites de petites annonces pour trouver ce que je cherche, à moindre prix et qui a encore de longues années à vivre. Et bien souvent, je déniche exactement ce que je voulais, parfois à deux pas de chez moi, et au moins moitié moins cher.

En consommant de seconde main, on réalise à la fois un geste solidaire et bon pour la planète, mais on participe aussi à une économie circulaire qui lutte contre la surconsommation. On contribue à diminuer le nombre de déchets, ainsi que l’extraction de matières premières pour fabriquer de nouveaux objets. C’est pas mal, non ?


Ton mantra ?

“Une place pour chaque chose et chaque chose à sa place”. Cette phrase de Samuel Smiles rythme mon quotidien. En appliquant cette devise dans mon travail et à la maison, je me sens plus efficace et organisée, et en conséquence, je suis beaucoup moins stressée.


Ta pièce coup de cœur chez Nunamae ?

Le tapis Jude en coton recyclé qui a trouvé sa place en blanc dans la chambre de ma fille, et en beige dans mon salon. Facile à vivre, à nettoyer, doux sous les pieds, il a tout bon !

Photos : Brice Martinelli & Marine Burucoa

@eloge.paris
elogeparis.com

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